Bon… Après avoir fait une présentation de Le Roi et l'Oiseau , j’ai décidé de passer à quelque chose de beaucoup plus léger à savoir du Hentai (Et là j’ai perdu toutes les lectrices ^^’). On passe un peu du coq à l’âne, mais c’est aussi ça Insert Coins : L’amour de la diversité ! (Et de la gente féminine… :D)
Mais attention, ici il ne sera pas question de bêtement discourir sur l’abondance de scènes torrides mais plutôt de s’attarder sur la pertinence dans l’approche d’une thématique tabou dans beaucoup de sociétés à savoir le sexe (Et là je perds les lecteurs ^^’).
Car oui, même si j’éprouve du plaisir à plonger dans un monde imaginaire et à regarder de jolies courbes dessinées, ce que je recherche avant tout dans le hentai c’est une utilisation décomplexée mais intelligente de la thématique sexuelle. Et autant vous le dire tout de suite, concernant ce dernier point, ce genre d’œuvres ne court hélas pas les rues… Mais il y en a :
Pour moi, Buttobi CPU est une vraie perle car il répond à merveille à mes attentes (Et montre au passage que le genre n’est pas voué uniquement à montrer des filles dans des situations incohérentes en raison d’un scénario ridicule voire inexistant. C’est assez simple, c’est l’un des seuls animes hentai que j’ai en DVD et que je prends plaisir à visionner régulièrement (^_^)
A noter également que cette mini série en 3 OAV sortie en 1997 est en fait une adaptation du manga éponyme de Shintani Kaoru et dont je parlerai un peu plus loin.
Alors je vois déjà quelques experts pointer le bout de leur nez (Viendez ! Viendez ! :D) et me dire que Buttobi CPU est un hentai très soft et se rapprocherait plus du Ecchi. Ils n’auraient pas tout à fait tort, visuellement parlant. C’est vrai que la plupart des scènes coquines sont plus suggérées que montrées. Néanmoins, là où le ecchi se résumera généralement à l’inclusion de séquences hot au sein d’un scénario plus « traditionnel », Buttobi CPU lui joue ouvertement la thématique du sexe.
Mais assez parlé de nomenclature quelque peu futile dans ce cas présent et passons aux choses sérieuses ^^
Takaoka Akira est un jeune collégien qui se passionne pour informatique. Cela fait bientôt trois ans qu’il économise sans relâche afin de pouvoir s’offrir l’ordinateur de ses rêves qui lui permettra enfin d’aller sur internet et d’avoir accès à une foule d'informations.
Ses économies étant tout de même loin d’être suffisantes pour obtenir le modèle qu'il désire, il compte profiter d’une promotion en quantité ultra limitée dans un magasin d’informatique à Akihabara. Malheureusement l’affaire lui passe sous le nez à peu de chose près. Effondré, Akira déambule dans les rues de la Mecque de l’informatique…
C’est alors qu’il se fait interpeller par un étrange vieil homme, assis dans une allée sombre. L’obscur personnage lui propose un exemplaire à peine descellé de l’ordinateur qu’Akira convoitait et ce, pour le même montant que ses économies. Le vieil homme l’informe néanmoins qu’une fois activé, cet ordinateur reconnaitra en Akira son utilisateur unique. D’abord réticent, Akira fini par craquer, persuadé de faire une excellente affaire.
Une fois le paquet rapporté chez lui, Akira s’empresse de le déballer mais sa déception est immense en constatant qu’il s’est fait rouler en devenant le propriétaire d’une simple poupée sexuelle en silicone. Mais sa tristesse fait très vite place au désarroi en constatant que cette "poupée" est vivante...
En un court laps de temps, celle-ci se présente comme étant en fait un super ordinateur (modèle PC-2198 AX), le remercie humblement de son acquisition et l’informe qu’elle doit à présent procéder à son initialisation en récupérant la semence de son propriétaire. Akira tente énergiquement de se soustraire à cette obligation mais c’est peine perdue face à la hardiesse et à l’engouement de cet étrange ordinateur…
Le pacte est à présent conclu et PC-2198 AX se voit attribué le nom de « Mimi » par Akira lors d’un ébat où il n’avait plus toute sa tête. Mimi devient officiellement l'ordinateur personnel d’Akira et ses problèmes ne font que commencer !
Je pense que vous l’aurez compris, le ton se veut résolument humoristique et délirant. Avec un petit humour coquin que j’adore : frais, léger, mignon, sans prétention et surtout sans complexe. Cela fait un bien fou car on est loin dans l’esprit d’un voyeurisme gratuit que l’on retrouve souvent dans des animes du même genre ou d’un fan service vulgaire et lourd (Vive les « Panty shots » qui n’ont aucune subtilité voire aucune justification dans leur apparition…).
La relation amoureuse très particulière qui se développe entre Mimi et Akira sera prétexte à nombre de situations rocambolesques ^^
Collégien au caractère plutôt calme et réfléchi, Akira montre une vraie passion pour l’informatique et a contrario, ne s'intéresse que peu aux filles. Il sera donc régulièrement affolé et dépassé par l’attitude de son « super ordinateur personnel » qui s’avère être une parfaite obsédée en lui réclamant à tout moment des coquineries afin de récupérer sa semence pour pouvoir upgrader sa mémoire. Mais Mimi est tellement décomplexée et innocente dans sa façon d’être que sa nymphomanie est plus attendrissante qu’autre chose et prête automatiquement à rire en raison d’un traitement subtil et léger.
Bien sûr, on reste dans un fantasme typiquement masculin. D’ailleurs l’attitude soumise de Mimi envers son maître (Elle est toujours en attente d’une directive de sa part) va bien dans ce sens. Mais cela n’en fait pas pour autant un personnage faible et dénué de caractère, bien au contraire. Mimi est la véritable héroïne de l’histoire et cultive deux facettes ce qui rend le personnage très riche : Par moment elle est une servante dévouée et aimante tandis qu’à un autre moment elle se transformera en une véritable combattante déterminée et au « Henshin » (Chorégraphie de transformation) qui ravira à coup sûr les otakus ^^
Et oui, j’ai bien dit « combattante » (On se demande au passage ce que les concepteurs de Mimi avait derrière la tête ^^’), car il y a aussi de l’action dans Buttobi CPU !
Parlons justement un peu plus de l’histoire : Même si celle-ci doit se contenter de seulement trois épisodes, les auteurs ont néanmoins réussi un joli tour de force en proposant un développement scénaristique très synthétisé par rapport au manga mais qui reste impeccablement cohérent et maitrisé. Sans compter le fait que l’on utilise pleinement le background informatique pour créer un univers vraiment riche (c’est d’autant plus vrai dans le manga qui a plus le temps de s’attarder sur certains points comme l’architecture interne de Mimi).
Très vite, le scénario s’orientera vers un mini complot d’un constructeur américain d’ordinateurs visant à envahir le marché japonais en piratant certaines de ses institutions. Si je vous dis que les trois exubérantes filles responsables de ce piratage (Et qui sont également des supers ordinateurs assez sexy comme Mimi) s’appellent « Quadra », « Centris », « Performa » et que le logo d’une pomme leur est associé lors de leurs apparitions… Vous voyez de quel fabricant je parle ? ;) (On notera également une jolie référence sans prétention, mais à mon sens plus subtile qu’elle n’y paraît, à la symbolique d’Adam et Eve à un moment donné ^^). Comme vous pouvez le voir, les clins d’œil aux modèles de l’époque sont affichés ouvertement. De son côté, Mimi fait directement allusion au constructeur japonais NEC avec son PC-98.
Je ne vous cache pas que ce format en à peine trois épisodes laisse inévitablement une ou deux questions en suspens et ne peux pas approfondir pleinement l’univers. Cela se révèle donc assez frustrant mais la fin en apothéose digne des meilleurs Harem Manga (Je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de certains ^^) permet de bien clôturer l’histoire et d’éviter un sentiment d’inachevé.
Les personnages secondaires sont également très attachants. On a d’un côté les amis d’Akira, Junpei et Futoshi qui sont quant à eux de parfaits collégiens obsédés et qui en bons otakus n’hésitent pas à initier Akira à certains logiciels gentiment éducatifs comme Princess Maker ^^ De l’autre côté il y a Shimada, la déléguée de classe très sérieuse et distinguée, mais qui ne comprend rien aux ordinateurs, et qui en pince plus ou moins ouvertement pour Akira (Même si ce dernier ne remarque rien étant donné son caractère).
Un petit mot sur l’aspect technique de l’anime. On a droit ici à une qualité d’animation excellente et vraiment rare pour le genre. Que ce soit les séquences d’action ou les nombreuses mimiques plus ou moins coquines de Mimi, tout est le plus souvent fluide et dynamique. L’univers est très coloré, sans compter le chara-design plus qu’attachant et original (Et qui n’est pas s’en rappeler celui de Nadia, le Secret de l’Eau Bleue ^^). Pour toutes ces raisons, je me suis demandé pendant un moment si je ne regardais pas une production Gainax pour vous dire le degré de qualité visuelle et le style assez proche… Le doublage est également de bonne facture, surtout concernant la seiyuu interprétant Mimi (Ishimura Tomoko) qui parvient vraiment à rendre son personnage attachant.
Comme je vous l’ai dit plus haut, à l’origine Buttobi CPU est un manga en trois tomes, sorti en 1993 et réalisé par Shintani Kaoru (Le manga n’a pas quitté les frontières du Japon mais on peut le récupérer en scan auprès de certaines teams US de scantrad ;)). Concernant le manga, on peut très vite constater des divergences scénaristiques par rapport à l’anime. Le rythme est en effet bien plus posé, prenant le temps de mettre en place les personnages et l’univers. L'auteur a un trait un peu plus pointu au niveau des personnages et les situations coquines sont plus présentes et un peu plus franches (Mais ça reste très gentil quand même). Etant donné ces légères différences entre le manga et l’anime, je trouve que les deux supports se complètent à merveille.
Voilou, on arrive à la fin de la présentation... ^^ Pour peu que l’on apprécie ce genre de thématique traitée avec humour et intelligence, je pense que Buttobi CPU est une œuvre majeure, véritablement culte et dont on ne peut passer à côté ;)
C’est frais, drôle, mignon, bref vous l’aurez compris : Un anime pour toute la famille !
Enfin euh... Non ?